5 conseils pour l'animateur 

Le chantre/animateur s'expose à l'assemblée et une espèce de phénomène mimétique se produit : la manière dont nous allons nous comporter va influencer leur climat intérieur, et ils vont nous accepter ou nous rejeter, se sentir à l'aise et rassurés, ou insécurisés et inquiets.   

1 er conseil : se former à l'animation sur le plan technique, avoir une juste appréciation de son niveau. Apprendre progressivement à déchiffrer une voix de soprane.Travailler sa gestuelle de façon à ce qu'elle soit claire et signifiante.  

2 ème conseil : être soi-même, ne pas jouer un personnage. Ceci favorise une ouverture naturelle de l'assemblée. Ne pas craindre l'imperfection car elle est au contraire une marque de vérité; de plus, vécue dans la simplicité, elle peut permettre une proximité avec l'assemblée.  

3 ème conseil : animer simplement. Il convient de connaître quelques bases gestuelles qu'il est facile de répéter devant sa glace ; par exemple, de faire des gestes accueillant l'assemblée (gestes latéraux larges, gestes d'ouverture et de rassemblement) et non repoussant (cas des gestes plutôt orientés d'arrière en avant, que l'on peut avoir tendance à adopter pour se protéger). Ces gestes doivent être précis et souples, tonique et doux. Une certaine sobriété peut s'acquérir avec le temps (dans les gestes et aussi dans le soutien chanté, que l'on peut espacer), lorsqu'on a pris confiance en soi et qu'on a acquis ce qu'on appelle une « présence naturelle".  

4 ème conseil : regarder l'assemblée, et l'orienter vers le mystère célébré : repérer des personnes auxquelles on s'adresse, quelques visages auxquels on sourit. L'animateur doit permettre la communion des fidèles avec Dieu, et non faire écran. A plusieurs reprise, il peut aussi se tourner légérement vers l'autel pour accompangner la prière et le chant de l'assemblée vers le Seigneur.  

5 ème conseil : être à l'écoute de l'assemblée et de l'Esprit Saint. Partez du principe que l'assemblée ne connaît pas les chants donc n'hésitez pas à doubler un refrain que vous savez méconnu. Cette dernière doit se sentir prise en main au niveau où elle en est : vous lui rendez accessible ce que vous voulez lui faire chanter. Par exemple, pour l'antienne de psaume : vous entonnez une première fois l'antienne sans l'animer puis, par un geste, vous invitez l'assemblée à la reprendre avec vous. Une fois que le chant est bien lancé, vous pouvez prendre la liberté de vous éloigner du micro, l'assemblée s'entend chanter et cela contribue à la construction de l'unité de notre assemblée, corps du Christ. Il peut arriver qu'à l'écoute de l'homélie, vous trouviez opportun de changer un chant du programme, si cela est possible, n'hésitez pas, c'est une manière très concrète de vous mettre au service de la liturgie !